Publié dans Editorial

Honte à l’Amérique !

Publié le mercredi, 13 janvier 2021

Les Etats-Unis d’Amérique, le symbole incontesté de la super-puissance et l’icône vivante de la réussite économique, l’incarnation de la démocratie font honte.
Rarissime cas, la course à la Maison Blanche, crée des vagues dont les ondes de choc secouent les esprits à travers le monde. Il est très rare qu’un vote pour la magistrature suprême des Etats-Unis soit contesté de cette manière. Le locataire sortant de la Maison Blanche, Donald Trump, candidat à sa propre succession, refuse catégoriquement de reconnaître les résultats du vote notifiant sa défaite. Le républicain battu, Donald Trump, rejette de passer le flambeau au démocrate vainqueur, Joe Biden. Du jamais vu, dans le pays d’Abraham Lincoln. Un fait rarissime qui fait honte au Gendarme du monde. L’Amérique, le grand moralisateur du monde des pauvres notamment l’Afrique, fait faux bond. Et voilà, la « sagesse ancestrale » ou plutôt la pratique honteuse des africains, du moins pour certains, s’exporte ailleurs, dans le pays de l’Oncle Sam.
Elu dans la transparence, le futur 46ème Président des Etats-Unis Joe Biden aura connu toutes les difficultés du monde pour accéder à l’investiture du 20 janvier, entrer royalement à la Maison Blanche et jouir enfin l’honneur d’être président des Etats-Unis, le pays le plus puissant du monde.
Mais avant d’y arriver, dans sept jours francs, il va falloir affronter la rage d’un mauvais perdant et la furie de sa « meute ». Quand le Capitole, le siège historique du Congrès américain, le sanctuaire de la démocratie, se fait envahir par des ultras conservateurs, sympathisants du président sortant, le monde entier fut témoin de la chute libre des valeurs démocratiques dont les Américains en sont fiers depuis plus de 200 ans. Littéralement pris d’assaut, les membres du Congrès, en pleine session, ne savent plus à quel saint vouer ! Aux Etats-Unis, les citoyens jaloux de leur héritage, légué par les Pères fondateurs de l’Union, ont honte de ces comportements effrontés. En fait, les trumpistes radicalisés n’admettent, en aucune façon, que les démocrates avec leur cortège de concepts nouveaux pour ne pas dire révolutionnaires, gouvernent le pays. Effectivement, Joe Biden et la nouvelle administration qu’il va diriger vont remettre en cause toutes les décisions souvent contestées sinon controversées prises ou engagées par Donald Trump et son équipe.
L’Europe se sent libérée d’un semblant de dictateur qui n’a rien peur aux yeux et ose aller à contre-courant desprincipes chers au vieux Continent. Des fois, des dirigeants européens sont gênés par les prises de position pour le moins ridicules de Donald Trump. Il ignorait les Accords sur le nucléaire avec l’Iran ou celui contre le réchauffement climatique. Mais il fallait reconnaître que le 45ème Président des Etats-Unis a réussi là où les autres ont échoué. Donald Trump et son administration parvenaient à rapprocher certains Etats arabes à l’Etat d’Israël. Des pays traditionnellement hostiles à l’Etat hébreu. Une personnalité norvégienne, convaincue des efforts entrepris par Trump, le proposait au tableau du Nobel de la Paix.  Une proposition qui a été vite retirée suite au scandale.
En Afrique, les dirigeants se frottent les mains. Le virus de la contestation des résultats du vote qui contamine presque tout le Continent survole et traverse les océans pour atterrir au pays d’Obama. C’est la honte !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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